Depuis quelques années, le règlement fédéral permet les C2 interclubs et le règlement international permet de doubler sur les compétitions internationales. Une occasion saisie par Tony Debray (CK Pont-Rean) et Louis Lapointe (AS Gérardmer CK).
Pour leur première expérience, les deux compères, qui ont commencé le C2 (ensembles, NDLR) il n’y a qu’un an, le challenge a été de taille. Tony Debray n’était malheureusement pas sélectionné en monoplace à l’inverse de son équipier Louis Lapointe. L’année dernière, l’équipage s’adjuge une deuxième place sur la classique des Mondiaux de Valtellina, avec très peu d’expérience en commun, mais des goûts musicaux similaires (Il sont tous les deux fans de Tal, si si). «Nous nous sommes mis d’accord avec les entraineurs, explique Tony, Louis avait le C1 à gérer en plus et je m’arrangeais pour m’occuper du C2. Lorsque Louis faisait les entraînements en C1, il en était de même pour moi. »
Un équipage composé de deux C1, qui double, l’expérience avait déjà été tentée par Yann Claudepierre (Champion du monde C1 sprint en 2010) et Guillaume Alzingre (triple champion du monde en C1 sprint et double champion du monde en C2 en 2012), mais sans distance entre les équipiers. Louis Lapointe s’entraîne sur le pôle de Toulouse et Tony Debray sur le pôle de Cesson-Sévigné. Pourtant la distance ne semble pas leur poser de problème.
Une saison moins compliquée
L’équipage devrait être plus à l’aise cette saison. « Nous sommes tous les deux sur pôle cette année, raconte Louis, on a donc déjà les stages inter-pôle en commun. Ce qui n’était pas le cas l’année dernière. » Bien que l’équipage soit séparé par une distance importante, les deux associés «switchent» très facilement d’une embarcation à l’autre. «On est toujours surpris, en 10 minutes, on arrive à se retrouver dans le bateau », expliquent-ils. Pourtant « ils n’ont pas vraiment le même coup de pagaie » selon Frédéric Momot, responsable de la catégorie C2 aux derniers mondiaux, mais la magie semble opérer quand ils se retrouvent ensembles. « Pour l’instant, ce sont les manœuvres délicates qui me posent le plus de problèmes en C2, confie Louis, il faut se dire qu’en tant qu’équipier arrière je dois toutes les faire sur l’arrière à l’inverse du C1. Guillaume Alzingre nous a donné quelques conseils sur la manière de gérer ces petits problèmes.»
Double objectif
Cette année, l’objectif est clair : « Nous jouons autant sur le C1 que le C2. On est à 100% sur les deux, explique Tony, mais on fait les choses étape par étape. Le but est de se qualifier aux piges dans un premier temps. Après on verra comment s’organiser au mieux.» De plus, l’équipage se retrouve assez régulièrement pour des «stages persos ». Pour se forcer à travailler un maximum sur la cohésion des manœuvres dans le bateau ils ont trouvé une solution efficace : « On fait régulièrement de la navigation en mer. C’est un terrain sur lequel on n’est pas habitué à évoluer. Cela nous donne beaucoup de pistes pour travailler. » L’équipage Debray-Lapointe n’a pas fini de faire parler de lui et si la progression se confirme il faudra compter sur eux aux Mondiaux de Vienne 2015. En espérant les voir s’aligner tous les deux en C1 comme en C2.
Theodore Heitz
Momot les bons tuyaux
À nouveau défi, nouveau maître d’oeuvre. Tony et Louis ont trouvé un
«consigliere» de choix. Pas moins qu’un Frédéric Momot (champion d’Europe
2005 en C2 sprint et vice champion du monde C2 sprint en 2008 entre
autres) de l’équipage Momot-Didier. Aujourd’hui conseiller technique régional
(C.T.R) en Picardie, il est toujours partant pour ce genre de défi. Il
était par ailleurs responsable de la catégorie C2 sur les derniers mondiaux.
« Leur coup de pagaie est totalement différent (en C1), explique
Frédéric Momot, sur le papier tout les oppose et pourtant ça
fonctionne. Ce qui leur manque actuellement c’est
de la constance. Aux Mondiaux de sprint, Tony
et Louis font une manche de qualification de très
haut niveau, il aurait juste fallu qu’ils refassent la
même pour être champions du monde.»
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